Depuis quelques mois, les moteurs de recherche traditionnels se font rouler dans la farine par des versions dopées à l’intelligence artificielle. ChatGPT, Google SGE, Bing Copilot, Perplexity AI… tous proposent désormais des vraies réponses à nos questions.
C’est rapide, clair, efficace. Pour l’utilisateur, c’est du gâteau !
Mais pour les pros du contenu, la donne change. Comment rester visible si ces nouveaux outils résument tout eux-mêmes ?
Une nouvelle approche commence à se faire une place : le GEO, Generative Engine Optimization, une sorte de SEO boosté pour les IA. Alors, de quoi s’agit-il exactement ?
GEO : optimiser pour les moteurs de recherche IA
L’arrivée de l’intelligence artificielle générative a mis un coup de chaud dans la marmite du SEO.
ChatGPT a chamboulé nos habitudes. Lancé en novembre 2022 par OpenAI, ce modèle conversationnel a popularisé en deux coups de cuillère à pot l’usage de l’IA générative dans la recherche d’informations. Rapidement, d’autres outils ont vu le jour ou gagné en visibilité : Bing avec Copilot, Google avec Bard (devenu Gemini), puis le lancement progressif de la Search Generative Experience (SGE).
Ce basculement a marqué un tournant : les utilisateurs ne se contentent plus de taper des mots-clés dans un moteur de recherche. Ils posent des questions. Ils attendent des réponses.
Les modèles comme ChatGPT ou Perplexity viennent donc générer directement une réponse complète, en se servant dans plusieurs sources issues de différents sites web.
C’est aussi le cas de Google, avec son projet SGE (Search Generative Experience).
Cette interface affiche, tout en haut de la page de résultats, un résumé rédigé par l’IA. Plus besoin de cliquer : l’internaute obtient une réponse claire, synthétique et immédiate.
Mais Google n’est pas le seul à faire son beurre. De nombreux utilisateurs ont de plus en plus tendance à poser leurs questions directement à des outils comme Perplixity.
La réponse fournie par ces modèles d’intelligence artificielle ne s’appuie pas uniquement sur le contenu le mieux positionné. Non ! L’IA fait sa popote : elle peut mélanger plusieurs sources d’informations, parfois loin dans le classement de la SERP (Search Engine Results Page), et en ignorer d’autres pourtant bien placées.
Et face à un tel changement, il fallait bien une stratégie d’optimisation ! Le GEO ou Generative Engine Optimization (en français : l’optimisation pour les moteurs génératifs) vient donc mettre son grain de sel dans nos habitudes marketing. Cette nouvelle approche du référencement web vise à optimiser la visibilité des contenus dans les réponses générées par les moteurs de recherche nouvelle génération.
GEO : on ne change pas de crèmerie pour autant !
Le GEO ne vient pas remplacer les bonnes vieilles techniques du référencement traditionnel comme le SEO. Il vient les compléter. C’est une évolution, pas une révolution.
Le SEO (Search Engine Optimization) est l’optimisation pour les moteurs de recherche. En français, on parle aussi de référencement naturel. Il s’agit d’un ensemble de techniques qui visent à améliorer la position d’un site dans les pages de résultats. Cela passe par la pertinence du contenu, la structure des pages, la popularité du domaine ou encore la qualité des liens entrants.
Structuration HTML, balisage, maillage interne, stratégies de mots-clés, performances techniques… : autant de leviers que les professionnels du marketing en ligne maîtrisent depuis longtemps.
Et le SEO traditionnel reste indispensable pour apparaître sur les premières pages des résultats des moteurs de recherche comme Google.
Mais avec l’essor des modèles génératifs, il faut bien mettre la main à la pâte : une nouvelle couche d’optimisation devient nécessaire.
Ces moteurs de recherche génératifs sont capables de produire directement une réponse à partir de plusieurs pages web ou sources en ligne. L’idée n’est plus seulement d’être bien positionné, mais de générer du contenu que l’IA peut comprendre, résumer et intégrer facilement à sa réponse.
Vous devez donc optimiser vos contenus de manière à ce qu’ils s’intègrent aux réponses elles-mêmes. En fait, vous devez lui mâcher le travail.
On structure, on clarifie, on répond aux intentions de recherche. Mais on pousse un peu plus loin le bouchon en insistant sur la lisibilité, la concision et la fiabilité des données partagées.
Cette stratégie de contenu demande donc une pincée d’adaptation pour tenir compte des nouveaux usages. Mais GEO et SEO sont bien des stratégies complémentaires.
GEO : quels objectifs pour cette optimisation ?
Eh oui ! Il est tentant pour le moment de se dire que le GEO ne va pas apporter grand-chose à la visibilité des entreprises.
Il faut dire que les moteurs dopés à l’intelligence artificielle servent la réponse sur un plateau aux utilisateurs, qui n’ont même plus besoin de cliquer.
Les sources sont bien là, souvent affichées sous forme de petits liens ou de mentions discrètes. Mais elles sont rarement consultées.
L’internaute lit la réponse, trouve ce qu’il cherche, et passe à autre chose.
En terme d’expérience utilisateur, c’est parfait !
Par contre, pour les entreprises, ce n’est pas la même galette ! Le contenu est utilisé, mais les sites d’origine restent dans l’ombre.
Et vous avez l’impression d’être le dindon de la farce !
Alors pourquoi se mettre la rate au court bouillon avec le GEO ?
Parce que être cité dans une réponse générée n’est pas anodin. Cela renforce votre crédibilité, votre autorité… et votre visibilité globale. À force d’être mentionné, votre nom s’impose. Les utilisateurs finissent par vous reconnaître, vous associer à un domaine, vous faire confiance.
Et pour certains types de contenus (expertise, articles de blog, études, fiches produit), être repris dans les réponses IA peut drainer du trafic qualifié.
Alors, certes, ce n’est probablement pas suffisant pour faire bouillir la marmite. Mais qui sait à quelle sauce on sera mangé demain ?
Ces moteurs sont en pleine expérimentation, les interfaces changent, les usages aussi. Peut-être que, dans l’avenir, les sources seront davantage mises en avant. Ou que certains contenus seront mieux valorisés que d’autres.
Bref, on est encore loin de la recette finale. Mais les entreprises qui commencent à s’adapter dès maintenant auront une longueur d’avance.
Alors, avant de cracher dans la soupe, n’oubliez pas que l’intelligence artificielle évolue à toute vitesse. Mettez les petits plats dans les grands tout de suite ! Vous serez prêt pour la suite…
La recette qui va bien pour un contenu GEO friendly
Vous l’avez compris : pour apparaître dans les réponses générées par l’IA, il faut lui faciliter la tâche. Plus le contenu est structuré, clair et fiable, plus vous augmentez vos chances d’être repris.
Voici les ingrédients de base à intégrer dans votre stratégie de contenu GEO :
- Une structuration limpide : titres explicites, paragraphes courts, langage accessible. Plus c’est lisible, plus c’est exploitable.
- Des réponses précises à des questions concrètes : pensez format FAQ, très apprécié par les moteurs. C’est une manière efficace d’anticiper les demandes des utilisateurs.
- Des sources citées et facilement identifiables : l’IA aime que l’information soit traçable. Montrez d’où viennent vos données, vos chiffres, vos références.
- Un langage naturel, mais rigoureux : évitez le blabla, les tournures pompeuses ou trop complexes. Soyez précis, factuels, et allez à l’essentiel.
- Une multimodalité intelligente : images, tableaux, schémas clairs… Tout ce qui aide à illustrer ou structurer l’information peut être un vrai plus.
Les mots-clés conversationnels ou sémantiques : ils permettent de capter les requêtes formulées en langage naturel, comme dans les prompts de recherche générative.
Et si vous souhaitez garder un minimum de contrôle, vous pouvez utiliser un fichier llms.txt, petit frère du célèbre robots.txt. Il permet d’indiquer aux IA génératives comme ChatGPT si elles sont autorisées ou non à venir s’inspirer de vos contenus.
GEO et SEO : le duo gagnant pour votre stratégie de contenu
Finalement, cette stratégie GEO ne vous demande pas beaucoup plus d’efforts que le SEO traditionnel. Ni que les exigences de l’algorithme de Google avec son EEAT.
Non ! Le GEO n’est pas la révolution SEO. Juste un petit ajustement supplémentaire.
Et même si les résultats de cette stratégie de contenu ne sont pas flagrants, les entreprises qui exploitent ce Generative Engine Optimization peuvent gagner en autorité et en notoriété.
Alors, ajoutez dès maintenant le GEO à votre stratégie SEO classique. Ça ne mange pas de pain.
Et si vous avez besoin d’un coup de main pour votre GEO ou votre SEO, contactez-moi !